Traduction en français
Le Secrétaire général des Nations Unies
Message pour l'exposition marquant le 80e anniversaire du Pacte Roerich
New York, Avril 2015
Cette année, la communauté internationale célèbre le 80e anniversaire du Traité sur la protection des institutions artistiques et scientifiques et des monuments historiques à un moment où son esprit n'a jamais été aussi pertinent.
Partout dans le monde, nous voyons le patrimoine culturel attaqué, du Mali à l'Irak et à la Syrie. Les extrémistes vandalisent les musées et les sites historiques, interdisent aux filles d'aller à l'école et tuent des membres des médias - autant de symboles qui incarnent la liberté de pensée et le respect de la diversité culturelle. Ces agressions frappent au cœur de l'identité et des efforts humains.
Signé en 1935, le Pacte Roerich a ouvert la voie à des instruments juridiques internationaux de référence consacrés à la protection des biens culturels, à la fois en temps de paix et pendant la guerre - y compris la Convention de La Haye de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé et ses deux protocoles (1954 et 1999). La Convention du patrimoine mondial de l'UNESCO, adoptée en 1972, s'appuie sur l'esprit du Pacte. Le droit pénal international a également fait de grands progrès dans la protection des biens culturels. En vertu du Statut de Rome de la Cour pénale internationale, diriger intentionnellement des attaques contre des bâtiments consacrés à l'éducation, à l'art et à la science, ainsi que des monuments historiques, est un crime de guerre dans les conflits armés tant internationaux que non internationaux.
Cette exposition rend hommage au Pacte Roerich révolutionnaire et témoigne de notre volonté de faire avancer son esprit. Je tiens à remercier le Centre international des Roerich pour avoir organisé cette exposition inspirante. J'appelle les gouvernements et les peuples du monde entier à se rassembler pour sauvegarder notre patrimoine commun et notre humanité.